jeudi 18 février 2010

Interview de Ixindamix

Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Je m’appelle Ixy (Ixi en français) et Ixindamix c'est mon nom de scène. Je suis DJette et productrice et ma mission c'est de jouer autant que possible aux quatre coins du monde pour vous faire danser ! Je suis passionnée par la synthèse sonore, j’adore crée mes propres sonorités et les faire découvrir au public. Ce que je préfère ce sont… les basses ! 



Comment décrirais-tu ta musique ? Je trouve que certains de tes sons ont un petit coté ghetto-tech...

On a toujours appelé mon style le « Cheesecore » mais j’ai aussi inventé mes propres sous-genres comme le « Celtek » et le « Skatekat », ce sont mes marques de fabrique, pour ceux qui les comprennent, ils contiennent une certaine dose d’humour ! Pour revenir au côté « gettho-tech », j’ai pu remarquer que je jouissais d’une certaine notoriété dans cette scène quand j’ai rencontré Booty Ben de la B Trash Family, c’est un bon DJ de Ghetto Tech et il m’a expliqué que mes morceaux se mariaient bien avec ce style. Honnêtement, ça me fait très plaisir car je trouve que mes productions sont parfois un peu rapides par rapport à la techno classique mais trop « cheese » pour la scène hardtek/hardcore !



Comment as-tu formé Bad Girlz ?

C'est arrivé lorsque mon amie Sim Simmer de Spiral Tribe est venue habiter en France. Personnellement, j'ai toujours aimé qu’il y ait des paroles dans la techno même s’il est vrai qu’en Angleterre la plupart des bons MC font partie de la scène Drum & Bass. J’avais essayé plusieurs fois d’enregistrer ma voix mais le résultat ne fut jamais vraiment concluant. Donc, lorsque Sim Simmer a débarqué j’ai trouvé ça génial : j’avais enfin trouvé quelqu’un avec qui je m’entends super bien, qui partage mon état d’esprit et avec qui je peux vraiment travailler ! On a commencé par faire un remake de « Breach the Peace », un morceau de Spiral du début des années 90 sur lequel Sim chantait déjà, puis on a continué à créer nos propres morceaux et les choses se sont enchaînées naturellement !



Quelles sont tes influences ?

Il y a beaucoup d’artistes qui m’ont marqué mais je pense qu’on peut dire que pour moi comme pour la plupart des musiciens issus de Spiral Tribe la technologie est l'influence majeure. Il n’y a rien qui ne me motive plus que l’apparition d’une nouvelle machine ou d’un nouveau logiciel élargissant le champ de mes possibilités créatives c'est-à-dire qui m'offre de produire des choses absolument innovantes et actuelles au sens où il n’aurait pas été possible de les concevoir sans les progrès techniques qu'apportent au quotidien ces nouveautés ! Je pense que c’est cela qui est le plus important et qui me donne la flamme pour créer de la musique.



Comment composes-tu tes morceaux ? Quels logiciels utilises-tu ?

Logic, Pro Tools pour production et Ableton Live pour joué en live. J'aime bien les synthés, qu'ils soient virtuels ou hardware, mais je dois reconnaître que les vraies machine (hardware) ont un son plus cru et un certain pouvoir…




Comment prépares-tu tes concerts ?

L'avantage des livesets c'est que l’on peut composer et échantillonner juste avant de partir jouer et donc tester immédiatement ce qu’on vient de créer sur le public ! Cela permet de conserver une certaine fraîcheur, appréciable tant pour l’auditoire que pour moi. Quand on joue souvent c'est un véritable plaisir et un moyen d’échapper constamment à la routine ! Quand je compose un live, je commence généralement avec quelques lignes de basse et des rythmes, mais je peux également prendre un échantillon comme point de départ et je compose alors une ligne de basse et de batterie qui se marient bien avec celui-ci. Parfois je prends un peu plus de risques et je mélange n’importe quelle batteries, basses et échantillons de manière complètement aléatoires, en fonctionnant juste au feeling et il arrive que les résultats soient agréablement surprenants !
Chaque semaines entre les fêtes où je joue, je modifie des patterns, j’en ajoute d’autres et je remplace carrément celles qui ne me satisfont pas ou plus. La répétition de ces processus sur un certain laps de temps ou, plus radical, des changements au niveau du hardware (nouvelle table de mixage, nouveaux synthétiseurs, etc…) font progressivement naître un live-set entièrement neuf. Pour Bad Girlz c’est assez différent dans la mesure où on se retrouve à deux sur scène et que cela nous impose un certain savoir faire en matière de télépathie puisque même si on laisse une place à l’improvisation on doit tout de même respecter la structure des chansons et de leurs couplets chantés.




Comment se passent tes concerts, comment le public réagi ?

Si je joue un bon live, le buzz est énorme et ça fait toujours plaisir de voir que les gens apprécient !



Tu écoutes quoi comme musique ces temps ci ?

Ce qui m’est indispensable c’est d’avoir un bon CD dans la voiture pour faire l’aller-retour jusqu’à l’aéroport ou à la gare quand je pars jouer les weekends ! Mes préférences vont à la Nu-Funk et à la Dubwize Drum & Bass mais j'aime tous et je cherche toujours des sons innovative et fraiche!




As-tu des projets en cours ?

J' avais un projet d'album solo qui a été mis a coté quand on a démarré les Bad Girlz, c'était un album intitulé « Loop bass life ». J’ai enregistré directement les samples qui le composent avec un micro, le concept c'était de donner une espèce de vision personnelle de la vie d’aujourd’hui ; il y a une chanson qui parle des différents accents, une autre sur les téléphones… Je sais pas si je vais le finir, j’ai tout de même deux livesets a gérer, mon label des disques, mon magasin de disques en ligne et mon Dj-set aussi ! Ca fait quand-même pas mal et du coup j'ai parfois du mal de trouver le temps pour produire, m’occuper de trouver des dates et surtout pour ma vie familiale ! Ces jours-ci la promotion artistique sur le net bouffe aussi beaucoup de mon temps !




Tu as participé à pas mal de festival, as-tu une ou plusieurs anecdotes à nous raconter ?

A vrai dire, il y a eu tellement des festivals et tellement d’anecdotes qu’il faudrait que j’écrive un livre pour les raconter !



Un dernier mot ?

Rave on !


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