mercredi 4 novembre 2009

Interview du groupe Gasmask Terrör





Pouvez-vous vous présenter individuellement (parcours etc.)?

Olivier : Salut, alors le groupe est composé de Shiran, Fabro, Mike, Luc et moi. On a tous autour de la trentaine et on joue dans d’autres groupes tels que Monarch!, Face Up To It!, Rainbow Of Death, Warning/Warning ou Procession Funèbre. On est RMIstes à hauteur de 80%.



Pouvez-vous présenter votre groupe ?

Olivier : Gasmask Terrör joue du raw d-beat punk (voir Totalitär ou Disclose pour plus de renseignements) depuis septembre 2003 et nous avons sorti une démo, deux 45t et un 33t.



D’où viens le nom du groupe ? (Gasmask Terrör)

Olivier : Ah ! Ca vient d’une blague. On rigolait sur les mots constamment utilisés dans le punk/crust et on en a pris deux au hasard. Ah oui et puis aussi un peu à cause de Disbeer : “DISCHARGE… BEER…DISBEEER!!!”




Que signifient les écrits asiatiques sur votre logo ?

Olivier : A moins que notre correspondant au Japon soit un farceur ça veut dire "terreur masque à gaz". Donc rien à vrai dire.



Êtes-vous d'accord avec ceux qui décrivent votre musique comme du D-Beat suédois ?

Olivier : Oui.
Luc : Non.



Comment composez vous vos morceaux ?

Olivier : Shiran ou Mike arrivent avec un RIFF et Luc joue un D-BEAT par-dessus.



Quelles sont vos influences ?

Olivier : Discharge, Totalitär principalement.



Vous écoutez quoi comme musique ?

Olivier : Ben ca va de la soul 60’s au punk finlandais en passant par la musique industrielle du début des années 80 et le power violence west coast. Je crois pas me planter en disant qu’on aime notre musique old school, avec des sons analogiques.
Luc : Pour les groupes qui nous mettent tous les cinq d'accord, je citerais Discharge, Disclose, Totalitär, Darkthrone, Black Sabbath...





Avez-vous des projets en cours ?

Olivier : nous allons enregistrer un nouveau LP dans pas très longtemps et puis des concerts à droite et à gauche (Angleterre, Total Heaven, Japon en projet).



Comment se passent vos concerts ?

Olivier : Ben euuhh on joue et si les gens aiment et ben ils dansent… Sinon ils disent "bahh c’est nul c’est tout le temps pareil" et nous on fait "oui c’est vrai".




Vous avez eu l'occasion de jouer dans plusieurs pays, avez-vous des anecdotes à nous raconter ?

Olivier : Je sais pas comment on se débrouille mais il nous arrive jamais rien… A part rencontrer des gens chouettes qui nous accueillent comme des amis que cela soit à Timisoara ou à Montréal bien sûr… ah si un gars bourré a Galway qui donne des coups de couteau aux personnes qui buvaient des pintes ou les hooligans d’extrême droite qui balancent des lacrymos dans la salle de concert en Roumanie… Etre payés en nouilles froides et en bières en Espagne aussi.



Quelle est selon vous notre part de responsabilité dans la création des ghettos ?

Olivier : Quand tu parles de ghetto tu veux parler certainement du phénomène de gentrification, alors voilà un exemple : Les parents louent un appartement pour leur gosse. Ce dernier veut à tout prix habiter dans ce quartier populaire qui “ressemble tellement à un petit village”. Le bailleur s’aperçoit qu’au lieu de louer un grand appartement (souvent) vétuste à une famille de smicards/chômeurs, il peut louer au prix fort plusieurs petits appartements rénovés à des étudiants. Question : où va la famille ? Très souvent en périphérie, dans des zones pas très bien desservies. Notre part de responsabilité ? Et bien c’est à toi de voir où tu te situes dans le "développement économique" d’un quartier…




En quoi le contrôle policier permet-il de maintenir les injustices et les déséquilibres entre les riches et les pauvres ?

Olivier : En étant unilatéral dans la pression exercée, en détruisant des personnes et des familles en prononçant des peines de prison exemplaires. A t-on jamais vu la police faire des contrôles d’identité dans les beaux quartiers ?
Les lois ne sont pas votées par les pauvres, et le flic qui dit “je ne fais qu’appliquer la loi” devient l’instrument du pouvoir des classes dominantes.



Qu'est-ce qui vous fait dire le frontman de The Exploited (Wattie Bunchan) est raciste ?

Olivier : Et bien ses propos sur la communauté pakistanaise anglaise et puis aussi ses photos avec son service d’ordre nazi. Quand je dis que “Wattie is a racist prick”, l’idée est de mettre en avant les dissonances entre les idéaux anarchistes véhiculés par le punk et l’idolâtrie de certaines personnes qui donne des passe-droit à certains connards.



Que pensez-vous de la scène punk (Crust, d-beat, raw etc....) actuelle ?

Olivier : Qu’elle a intérêt à remettre un tas de trucs en question (utilisation absurde de réseaux sociaux virtuels qui ne nourrissent que l’ego notamment) au risque de devenir aussi creuse que le milieu electro. Sinon il y a aussi des tonnes de punks qui font que ce milieu reste quand même un truc à part, loin de l’aliénation de la vie, la vraie.




Un dernier mot...

Olivier : Merci à toi pour ces quelques questions, en espérant te rencontrer au détour d’un ampli qui joue fort !



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