mercredi 3 juin 2009

Interview du groupe Day of the Fisherman


Pouvez-vous présenter votre groupe ?

Ben (guitare) : Le groupe s’est monté en 2007 autour de Pat (guitare), Ludo (chant), et moi-même. Nous avons commencé avec un autre bassiste et un autre batteur, qui ont rapidement quitté le groupe par manque de temps. Ils ont vite été remplacés par Jérôme (basse) et Will (batterie). Le line up reste inchangé depuis.



D’où viens le nom du groupe ?

Ludo (chant) : Tu ne connais pas le jour du poissonnier ? Bin t'as pas connu ma grand mère ... c'est simple s'appeler le jour du poissonnier (ou pêcheur littéralement) c'est dire qu'on offre un moment d'une simplicité inouïe, c'est se remettre à notre place car à l’époque le jeudi chez ma grand mère t'avais le poissonnier qui faisait le tour du quartier et c'est con mais c'était une fête ... maintenant on va bouffer de moins en moins de poisson si ce n'est que des sticks du captain igloo en faisant la fête sur facebook.
En fait c'est juste un prétexte pour avoir un nom qui sonne genre on est tendance tout en ayant un fond réac’ :)



Comment décririez-vous votre musique ?

Ben : Il nous est toujours un peu difficile de décrire notre musique. Je dirais que nous faisons du hardcore de par l’intensité des morceaux, mais toujours en essayant de mettre en avant nos émotions, que ce soit par le chant et/ou par les arrangements. Nous nous efforçons de ne pas faire que des morceaux rentre-dedans, mais aussi de créer des atmosphères, même si de toute façon, ces dernières viennent naturellement.



Qu’est-ce que vous entendez par hardcore efficace et sincère ?

Pat (guitare) : Sincère parce qu’à chaque fois que l’on se retrouve sur scène ou dans notre local, c’est la même émotion qui nous envahie, on fait notre propre musique et c’est avec une certaine rage, une grosse dose d’intensité et beaucoup de plaisir qu’on se retrouve a chaque fois pour jouer. Le hardcore, pour nous ce n’est pas une histoire de style, de famille ou de genre, mais une forme de déversoir d’émotions brutes….il n’y a qu’à voir Ludo en concert pour s’en convaincre.




Pouvez-vous me parler de votre prochain effort discographique ?

Ben : Nous sommes allé enregistrer notre premier EP 5 titres au studio Bud Records à Bordeaux, sous la houlette de Mat’, guitariste de Gorod. Après beaucoup de repet’ et quelques concerts, il était temps pour nous de poser nos compositions sur galette.

Le choix de Bud records pour l’enregistrer s’est imposé presque immédiatement, car nous savions que Mat’ ferait du très bon boulot. Et nous ne nous sommes pas trompés car nous sommes très contents du résultat, et humainement, Mat’ est vraiment quelqu’un de très professionnel, très à l’écoute, avec une oreille impressionnante. Super expérience que nous n’hésiterons pas à renouveler avec lui.



Comment s’est faite la rencontre avec Scott Hull (Pig Destroyer) ?

Ben : Scott avait déjà effectué les masters de Gorod, et de Juggernaut, et au vu du fait que Mat’ avait souvent travaillé avec lui, ainsi que de la qualité de son travail, il était naturel pour nous de le choisir pour masteriser notre Ep.

C’est quelqu’un de très sympa, qui a très bien compris ce que nous voulions.




Quels thèmes abordez-vous dans vos textes ?


Ludo : C'est assez personnel au final même si l'on se risque à parler de notre ressenti par rapport à l'actualité. Le but du texte est indissociable de la scène car je n'imagine pas dissocier le propos de sa forme ou de son contexte d'action. L'idée est de rester dans l'émotion brute au risque de déplaire au peu de gens qui liront les paroles. Les textes comme le chant sont finalement là afin de camper des personnages et d'être dans quelque chose de très théâtral à la limite de la performance. Au final le groupe ne revendique rien ouvertement si ce n'est une forme de jusqu'auboutisme. Les textes ont notamment fait débat au sein du groupe. Pour résumer, il n’y a donc pas de thème de prédilection si ce n'est le genre humain ; il ne faut chercher à associer nos morceaux entre eux car l'idée est de vivre à chaque fois une histoire différente. Même si il n’y a pas de références directement littéraires j'avoue néanmoins que le jusqu’auboutisme de Gaspard Noé et des Kickback reste parmi mes références; je reste également assez fan de ce qu'a pu faire Jello Biaffra ...



Vous écoutez quoi comme musique ?

Ben : On écoute un peu de tout. Cela va du bon rock bien pêchu au métal extrême en passant par l’electro et le hip hop pour certains. Pas mal de hardcore aussi bien entendu.


Avez-vous d’autres projets en cours ?


Will (batterie) : Pour ma part, j’ai d’autres formations à coté, « The Automators » situés à la frontière entre le rock’n’roll et l’électro, qui sort son premier EP 4 titres début juin, et « Up Yours » un trio math-stoner avec lequel on a participé au FUCKFEST organisé par « GTKO? GTOK! » et le site « Nextclues ». Ludo chante également pour brainstuck, un groupe de fusion dans le style rage against the machine, qui devrait enregistrer un maxi sous peu.




Il y a une tournée de prévu ?

Ben : Nous espérons grâce à la sortie du maxi faire un maximum de dates possibles. Bien sûr, une tournée serait le pied, mais déjà faut-il trouver le plan pour la faire.





Un dernier mot...

Jérôme (basse) : Les concerts sont plus que jamais un des rares moyens d'exister pour des groupes comme le nôtre; Un manque de fréquentation et de soutien font que pas mal de salles ferment… venez aux concerts ! En restant le nez un peu trop collé sur facebook, il est bien probable qu'il ne restent que les clubs de "questions pour un champion" pour s'éclater le weekend. Pour finir, si vous n'avez pas la maille de vous payer notre cd, ne le grattez pas n'importe où : on préfère vous filer des fichiers de qualité si vous nous le demandez et avoir ainsi un son correct, tous ceux qui ont bossés sur le projet n'en seront que plus contents…

Ben : Merci pour l’interview, et par celui-ci l’attention que tu portes au groupe.

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